Le soatoavina pourrait être traduit par « agissons ensemble pour le bien de tous ». C’est le socle du mode de vie traditionnel malgache qui est basé sur une vision où l’individu fait partie d’un tout. Il est contraire au mode de vie occidentale où chaque individu semble être au centre du monde. Les liens qui unissent les Malgaches entre eux sont ainsi proches du sacré, c’est le fihavanana. Ce fihavanana à été occulté par la colonisation mais il est toujours présent dans le cœur des Malgaches, au moins dans les campagnes. Une grande partie des problèmes que rencontre Madagascar trouve son origine dans le conflit entre ces deux visions.
Lors des mises au point des micro-crédits avec nos différents groupes, nous avons proposé de revenir au soatoavina. Les réactions ont été unanimes, ils ont tous accueilli le projet avec un grand enthousiasme. Il n’y a pas eu besoin d’explication puisque qu’ils l’ont tous en eux. Ils diffuseront l’idée aux villages voisins.
Le taux de remboursement des micro-crédits sera encore amélioré par ce retour aux sources. De plus, le soatoavina est un formidable outil de développement puisque parmi les actions que les groupes vont réaliser ensemble l’éducation, la santé et l’entraide tiennent les places majeures. Enfin, le soatoavina permet de fédérer les gens et ainsi créer une seule voix que les dirigeants devront écouter.
The soatoavina could be translated as "act together for the good of all." This is the foundation of the malagasy traditional way of life which is based on a vision in which the individual is part of a whole. It is the opposite of the western lifestyle where everyone seems to be the center of the world. The links between Malagasy are so close that it seems to be sacred, it is called fihavanana. The fihavanana has been overshadowed by colonization but it is always present in the heart of the Malagasy people, at least in the countryside. Most of Madagascar’s problems have their origin in the conflict between the two visions.
When monitoring the micro-credits with our groups, we proposed to return to the soatoavina. The reactions were unanimous, they all greeted the project with great enthusiasm. There was no need for explanation, they know all about it. They will spread the idea to neighboring villages.
The microcredit repayment rate will be further enhanced by this return to tradition. Further, the soatoavina is a great development tool because among the actions the groups will perform together education, health and self-help have the first places. Finally, the soatoavina allows people to unite and so create one voice that leaders must listen.
Ony et Tiana RAZAFINTSALAMA